JEAN MARC TEISSEDRE
Bien structuré à sa création, le Championnat du monde des constructeurs s'est peu à peu désagrégé au point de ne plus offrir de compétition susceptible d'intéresser les médias. En 1982, la FIA décide donc de créer une nouvelle catégorie, le Groupe C. La formule plaît à Porsche, d'abord, qui affirme sa supérorité sur le monde de l'endurance, puis à Lancia, Jaguar, Nissan et Mazda. Jusqu'en 1990, les duels sont haletants. Ensuite, la Fédération lance les sports 3,5 l, des voitures considérées comme des F1 carénées. C'est l'époque de la Peugeot 905, de la Toyota TS10 et de la Mercedes C291. Peu populaire, la formule est abandonnée fin 1993. A partir de 1994, la discipline explose entre Europe et Etats-Unis, Automobile Club de l'Ouest et FIA. La multiplication des réglements et la superposition des calendriers conduisent à un éparpillement des championnats et à la dévaluation du produit avant que naisse, en 1998, sous l'impulsion du promoteur américain Don Panoz, l'American Le Mans Serie, compétition au réglement identique à celui des 24 Heures du Mans. De quoi redonner un nouveau souffle à l'endurance et refaire d'événements comme Sebring ou Le Mans des rendez-vous dignes de ceux de l'endurance des années 1950.